Les « études de genre », depuis les expérimentations de John Money ou le fameux Trouble dans le genre de Judith Butler, proposent d’abandonner le mot « sexe », trop biologique, au profit du mot « genre ». Elles soutiennent que le genre n’est qu’une construction sociale, que les individus ont le droit et même le devoir de refuser les assignations que leur a données l’état civil. Se développent toutes sortes de thèses défendant les « genres flottants ». Dans le même temps, des dispositions juridiques, des mesures pratiques, des habitudes langagières visent à « désexualiser » la parole autant que la vie quotidienne. Les demandes de « réassignation de genre » explosent aux États-Unis, en Suède et ailleurs, alors que les changements de sexe à l’état civil sont facilités.
Faut-il vraiment acquiescer à ces théories, sous peine d’être affublé de l’épithète « réactionnaire » ? Ne peut-on pas voir, sous un masque « libertaire », le retour en force d’un puritanisme qui vise à débarrasser les humains de sujétion à la sexualité ?