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Les livres de l'Université Populaire d'Évreux


 La deuxième leçon sur la psychanalyse

Lectures de Freud - 3e séance, par Marie-Pierre Frondziak

 

2ème leçon : Conception nouvelle de l’hystérie. Refoulement et résistance. Le conflit psychique. Le symptôme est le substitut d’une idée refoulée. La méthode psychanalytique.

Objet : refoulement et résistance.

« A peu près ... nécessités thérapeutiques. » (p. 23-24)

Présentation de Charcot : c'est un très grand neurologue français (1825-1893), qui s'est beaucoup consacré aux hystériques. Ses consultations publiques à la Pitié Salpêtrière étaient très célèbres et attiraient les foules. Il avait ainsi établi un tableau des troubles hystériques, des « types » auxquels il rapportait les malades, sans tenir compte de ce que pouvaient signifier les symptômes au niveau du sujet, mais considérant qu’ils étaient la manifestation de troubles neurologiques. Il ne prenait absolument pas en compte l’histoire du sujet, mais cherchait à le faire entrer dans des catégories. De plus, il considérait que les symptômes hystériques étaient dus à des traumatismes physiques, exceptionnellement à des traumatismes psychiques, et y voyait également une forme d’hérédité. Freud a été son élève (1885-1886) et a été très impressionné par ses travaux. C'est d'ailleurs paradoxalement cette expérience qui l'a amené à quitter peu à peu la neurologie pour travailler davantage sur le plan psychique. Cela dit, pour rappel, Charcot avait repéré que l’hystérie peut être masculine, qu’elle n’est pas simulée et que l’hypnose la soulage.

Le point de départ du travail théorique de Freud et Breuer est donc le travail de Charcot. Mais plutôt que de rechercher des causes physiques à l'hystérie et de la considérer comme une maladie du système nerveux (par exemple au niveau du cerveau ou des ovaires), ils vont rechercher des causes d'origine psychique. Ils vont donc aller plus loin. Quoique Freud rapporte, dans les Contributions à l’histoire du mouvement psychanalytique, qu’il avait entendu Charcot dire en aparté à propos d’une femme qui souffrait d’hystérie et dont le mari était impuissant, que « Mais dans des cas pareils, c’est toujours la chose génitale, toujours … toujours … toujours. » et Freud d’ajouter : « puisqu’il le sait, pourquoi ne le dit-il jamais ? ». Ainsi, au-delà de l’ordre organique et fonctionnel, il faut « un troisième ordre de complexité de la matière – incluant les lois du langage-. » comme nous le dit Visentini dans Pourquoi la psychanalyse est une science p.71. Freud ne cherche pas à faire une simple description, mais en même temps pour Freud, les représentations (liées donc au langage) ont un soubassement neuronal et corporel, c’est-à-dire un niveau organique. Freud, sur ce point avait raison : les découvertes en pharmacologie des années 50-70 ont permis d’élaborer des anxiolytiques (qui ne soignent pas, mais font diminuer l’angoisse) et des neuroleptiques qui peuvent atténuer la force des délires.

Pour rappel : « talking cure » = cure par la parole.

Charcot travaillait également sous hypnose pour essayer de comprendre le phénomène de l'hystérie. En effet, sous hypnose, il parvenait à recréer les paralysies dont étaient victimes les malades. De la même façon, sous hypnose, Breuer avait réussi à recréer les situations traumatisantes d'Anna O. En effet, sous hypnose, cette dernière revivait ses expériences pénibles, à l'origine de ses symptômes. A ses débuts, Freud a également pratiqué l'hypnose, car sous son effet, les barrières de la conscience disparaissent et ce qui est dans l'Inconscient peut s'exprimer.

Freud évoque ensuite, si l’on peut dire, une seconde dette, celle envers Janet (1859-1947), psychologue français, d’abord philosophe et qui terminera comme médecin. C’est lui qui crée le terme de « subconscient ». Ce dernier envisageait des causes psychologiques à l’hystérie, laquelle serait due à une forme de dédoublement, de partition de la personnalité psychique qui l’empêcherait de synthétiser, de tenir ensemble ses représentations. C’est ce qu’illustre Freud avec l’exemple de la femme qui fait des emplettes, qui en fait trop et qui ne peut les tenir toutes ensembles : l’hystérique, selon Janet, souffrirait d’une incapacité à faire face à toutes ses représentations et ne pourrait pas « jongler » avec elles avec succès. Ainsi, à travers l'hystérie Freud constate également que le psychisme peut avoir deux faces (cf « dédoublement mental », « double conscience »), deux aspects différents. Mais quand une personne entre en crise d'hystérie, ce n'est pas dû, comme le croyait Janet, à un dysfonctionnement nerveux, mais c'est la manifestation d'une autre partie du psychisme du malade. Cette partie relève de l'Inconscient, car le malade n'en a absolument pas là maîtrise. Ce qui est donc nouveau, avec Freud, c'est cette idée que notre psychisme ne se résume pas à la conscience et qu’un conflit peut naître au sein du sujet et à son insu. Aussi, les manifestations du psychisme peuvent être multiples, d'où l'idée d'une dissociation de la personnalité, donnant lieu à des personnes distraites, « ailleurs », etc... C'est pourquoi, Freud refuse l'interprétation de Janet, selon laquelle l'hystérie serait due à une insuffisance des capacités psychiques et à des causes héréditaires, comme le croyait aussi Charcot. En prenant l'exemple d'Anna O., notamment le fait qu'elle ait oublié sa langue maternelle, ne la rend pas muette. Son psychisme trouve de nouvelles ressources : elle parle une autre langue. Or, parler une langue étrangère suppose des qualités psychiques, ou neuronales, certaines. L'hystérie ne peut donc avoir pour cause une insuffisance mentale ou une dégénération du système nerveux.

Freud justifie son interprétation par le fait qu'il a été confronté à des malades, donc à l'expérience. Il souligne avec insistance que son interprétation n'est pas uniquement théorique, mais qu'elle trouve sa confirmation dans les faits.

« Ce qui m'importait ... une technique définitive. » (p.25-26)

Décidément, Freud insiste sur le côté pratique de son interprétation. Il s'agit pour lui de montrer que la psychanalyse est une science, qu'elle peut donc justifier d'une expérimentation. Elle ne constitue pas une simple vue de l'esprit. Dans ce passage, il va expliquer son abandon de l'hypnose. En effet, Breuer, dans son traitement « cathartique » utilisait l'hypnose (La catharsis consiste en une purification. Pour Aristote, la catharsis représentait la purification des passions par leur représentation notamment dans la tragédie. Ici il s’agit d’une purification du psychisme par la parole). Or, parce que cette pratique ne fonctionnait pas avec tous les malades, mais aussi parce qu'elle était insuffisante, Freud l'a abandonnée. On peut considérer que la catharsis fonctionne, comme son nom l’indique, comme une purification, un peu comme si le sujet devait se débarrasser du refoulé, c’est-à-dire se débarrasser au fond de lui-même. En effet, ce que disent les patients sous hypnose leur reste étranger. Quand ils se réveillent, ils ne se souviennent plus de ce qu'ils ont dit. Aussi, cette méthode a une portée limitée et ne donne qu'une guérison passagère. Freud va donc appliquer uniquement la méthode cathartique mais sans hypnose. Il va faire parler les malades, pour essayer de trouver les causes de leur mal-être. Or, justement, les malades névrosés ne savent pas ce qui est à l'origine de leurs symptômes, comment pourraient-ils en parler ? On aperçoit ici tous les tâtonnements de Freud et le principe même de la psychanalyste : chaque patient représente une nouvelle énigme tant pour lui-même que pour le psychanalyste. Pas question ici de le caser dans un tableau, c’est chaque histoire singulière, toujours nouvelle, qui doit être dite et entendue. On ne peut s’empêcher de penser ici à la maïeutique employée par Socrate et qui consistait à partir d’un non-savoir, ce fameux « je sais que je ne sais pas », qui résonne comme un savoir de l’ignorance, condition nécessaire à toute recherche de savoir (quand je crois savoir, je n’éprouve pas le besoin de chercher à connaître) donc à partir d’un non-savoir à accoucher de ce savoir que l’on a en soi. Socrate se présentait comme une sage-femme des âmes, aidant à mettre au monde ce que recèle l’esprit, le savoir qu’il a en lui-même mais qu’il a oublié, d’où aussi le fameux : « connais-toi toi-même » (à noter : il y a une théorie de la réminiscence chez Platon qui joue un rôle important, sinon essentiel, dans sa philosophie). Peut-être peut-on faire ce parallèle : le psychanalyste est celui qui accompagne celui qui souffre dans son âme et qui l’aide à mettre au jour la cause de cette souffrance, sans savoir à l’avance la « tête » que celle-ci aura. C’est pourquoi Freud cherche une méthode qui soit satisfaisante. Il fait alors appel à une pratique qu'il a pu observer auprès de Bernheim (1840-1919), professeur de médecine à Nancy ayant créé une Ecole de tendance psychologique, qui s'opposait à celle de Charcot (tendance somatique pour expliquer l'hystérie). En effet, Bernheim avait remarqué que ce que dévoilaient les malades sous hypnose pouvait réapparaître à l'état conscient, si on insistait pour qu'ils se souviennent de ces dires. Or, Freud va faire la même chose avec ses malades. En effet, si leurs symptômes sont dus à des traumatismes infantiles, leur psychisme doit en avoir gardé la mémoire. En insistant pour que les malades se souviennent, peut- être ces souvenirs émergeront-ils. Il pratique en quelque sorte la méthode de suggestion et utilise même une pression des doigts sur le front du patient lorsqu’il pense que ce dernier « touche » quelque chose d’important. Il s'agit de convaincre le patient qu'il peut se souvenir par un effort de concentration, et effectivement, il finit par se souvenir. Cependant, cette méthode était laborieuse et incertaine d'où, à nouveau, son abandon. Freud adoptera, comme nous l’avons vu, la méthode de « l’association libre ». Celle-ci, au contraire de la méthode cathartique ne vise pas à se débarrasser de ce refoulé encombrant, mais à se le réapproprier.

« Je ne l'abandonnai ... protéger la personne psychique. » (p.26-27).

Si la méthode cathartique est peu « rentable », difficile d'application car nécessitant une forme de rapport de force avec le patient, elle a permis à Freud de mettre en évidence un processus psychique qu'il a appelé « résistance ». Tout d'abord, cette méthode lui a permis de réaliser que nos traumatismes les plus anciens n'étaient pas oubliés, mais enfouis dans notre psychisme. De fait, l'Inconscient représente une force active, dynamique. Ce que nous croyons avoir oublié continue de nous « travailler » de façon inconsciente. L'Inconscient n'est pas soumis au temps, nos désirs inconscients ne sont pas modifiés par le temps qui passe. Aussi peuvent-ils se rappeler à nous quand ils sont associés à d'autres événements. Cependant, notre Inconscient rencontre des résistances, des barrières que met en place notre psychisme et qui résistent à la « reconnaissance » de ce savoir enfoui. Or, sous hypnose, cette résistance ne pouvait être prise en compte par le patient pour justement tenter de travailler sur elle et de passer outre, tout en la comprenant. Même plus, cette résistance levée sous hypnose, donc sans appropriation par le malade, en créait d’autres encore plus importantes. Freud va comprendre ainsi que ce n’est pas au psychanalyste de vaincre les résistances du malade, mais c’est celui-ci qui doit les reconnaître et les dépasser pour se libérer des éléments pathogènes.

Le refoulement représente une de ces défenses essentielles. Mais avant de préciser ce qu’est le refoulement, il nous faut ici parler de la théorie des pulsions énoncées par Freud. Selon lui, notre Inconscient contient nos pulsions refoulées : « ces forces » (p.26). Les pulsions sont préalables à la distinction soi/autrui et leur influence est essentielle dans les premiers mois de la vie de l’individu. Que sont ces pulsions ? Ce sont des excitations qui nous viennent d'un organe ou d'une partie du corps. Ce ne sont pas des instincts (= besoins vitaux résolus qui valent pour toute l’espèce), mais elles sont source d'énergie. Elles ont donc une origine somatique. Mais leur excitation parvient au psychisme, sous forme de représentations, c’est-à-dire de désirs. Pour supprimer cette excitation (inconsciente), le psychisme va les diriger vers un objet au moyen duquel la satisfaction est obtenue (l'exemple le plus simple est l'excitation sexuelle). L’être vivant tend vers deux fins : la conservation de soi et la conservation de l’espèce. Ces deux fins se contrarient souvent et s’expriment sous la forme de deux types de pulsions. Ainsi en 1915, dans la Métapsychologie, Freud distingue les pulsions du Moi ou d’auto-conservation, et les pulsions sexuelles. Les premières visent à la conservation de soi, Freud les appelle parfois « pulsions du Moi » car elles sont tournées vers le sujet et correspondent à la volonté de se préserver (ex : manger), mais aussi à la volonté de puissance (ex : volonté de domination). Les pulsions sexuelles, elles, visent à la conservation de la vie et à sa reproduction. Elles constituent la libido, l’énergie vitale et ce sont elles que le sujet refoule. Selon Freud, c’est le conflit entre pulsions sexuelles et pulsions du Moi qui crée les névroses, car les premières peuvent venir menacer l’estime de soi et le Moi se met alors sur la défensive, d’où les symptômes. Il est à noter qu’au départ de la vie de l’individu, toute la libido est tournée vers le sujet, les pulsions sexuelles ne se distinguent alors pas des pulsions du Moi, c’est le narcissisme et le fantasme de toute puissance infantile. Les pulsions sexuelles vont ensuite se tourner vers un objet extérieur.

Mais la théorie freudienne des pulsions va évoluer. Ainsi, dans les Essais de psychanalyse (1920-1923), Freud parle de pulsions de vie (Eros) et de pulsions de mort (Thanatos).

Les pulsions de vie (Eros) correspondent aux pulsions sexuelles (contenues dans ce que l'on appelle la libido) et aux pulsions du Moi. Elles visent à la conservation de l’individu et de l'espèce. C’est pourquoi celles-ci peuvent parfois entrer en conflit. Ce sont des pulsions vitales, qui s'opposent au cours naturel de la vie, qui est de s'acheminer vers la mort. Elles représentent une source inépuisable de tensions incessantes et sont agressives. En effet, les pulsions de vie peuvent se tourner vers l’individu afin d’obtenir satisfaction, c’est le cas de nos attitudes narcissiques (le plaisir d’être applaudi, d’être reconnu, aimé …). Dans ce cas, ce sont les pulsions du Moi qui sont à l’œuvre. Ou elles peuvent se tourner vers le dehors, ce sont alors les pulsions sexuelles qui prennent le dessus. Elles s’opposent aux pulsions de mort, tout en les intriquant en elles, quand elles sont agressives et visent la destruction de soi ou de l’autre.

Les pulsions de mort (Thanatos) ont tendance à reproduire ce qui a déjà existé, et à quoi elles ont été obligées de renoncer, sous l'influence de forces extérieures perturbatrices. Elles cherchent à rétablir un état antérieur inanimé (état de cellule) auquel elles ont dû renoncer. Elles tendent à s'acheminer vers la mort, car « la fin vers laquelle tend toute vie est la mort. » Essais de psychanalyse (p. 48) (ex : déprime, dépression -> on n'a plus envie de vivre = domination de ces pulsions de mort). C'est pourquoi, elles peuvent s'opposer aux pulsions de vie. Elles « travaillent » contre le Moi.

En général, les deux types de pulsions s’équilibrent dans l’individu, excepté lorsque la névrose devient importante. Nous sommes en effet tous des névrosés, comme le dit Freud, car tous nous refoulons et heureusement, car c’est le maintien de la civilisation qui est en jeu (nous en reparlerons avec L’avenir d’une illusion).

Les pulsions obéissent au principe de plaisir. Ce dernier vise à empêcher le plus possible les excitations venues de l’intérieur de l’organisme, afin de replonger dans le repos du monde inorganique où toute souffrance et tout manque sont inexistants. Pour supprimer le désir, il faut alors le satisfaire. Ainsi, le déplaisir est évité. Ce principe de plaisir gouverne l'Inconscient de façon pratiquement exclusive. Il gouverne d’ailleurs complétement le tout petit humain.

Le principe de réalité vient s'opposer au principe de plaisir. C'est la réalité extérieure qui constitue le premier obstacle au principe de plaisir. Il tend au même but : la satisfaction, mais en s'accommodant aux conditions posées par le monde extérieur. La conscience relève de ce principe, elle va différer, modifier les désirs pour les adapter à la réalité, ce qui va développer la capacité de faire des choix et donc d’être libre. Etre libre, c’est choisir mais c’est aussi renoncer à ce que l’on ne choisit pas. Paradoxalement en apparence vivre en étant soumis au principe de plaisir n’est pas affirmer sa liberté, mais au contraire y renoncer, puisqu’il s’agit alors d’obéir à la nature en nous, c’est-à-dire aux pulsions qui viennent du corps. On comprend alors que le principe de réalité va également permettre l’apprentissage de la patience, l’établissement de relations humaines durables, etc. L'éducation vise ainsi à remplacer le principe de plaisir par le principe de réalité. C'est également en renonçant au principe de plaisir et au narcissisme, que la naissance du Moi va se réaliser, c’est-à-dire quand l'individu va être en mesure de faire la distinction intérieur/extérieur, c’est-à-dire quand le principe de réalité se substitue au principe de plaisir. Le narcissisme représente le stade primaire dans le développement de l'individu qui ne fait pas encore la distinction soi/autrui, sujet/objet. A ce stade, l'individu est complètement tourné sur lui-même et fonctionne suivant le principe de plaisir. Or, la satisfaction de tous les désirs à la fois est impossible et développe l’égoïsme, qui est incompatible avec la vie en société.

Il nous faut maintenant en venir à la notion de refoulement. C’est le refoulement qui constitue l'origine de l'Inconscient : c’est parce que l’on refoule que se constitue cette qualité psychique. Le refoulement représente donc un des principes essentiels de la théorie psychanalytique. Le bébé humain ne refoule pas, car il est incapable de former des représentations. Il est totalement soumis aux pulsions somatiques, mais qui en tant que telles ne constituent pas un inconscient psychique. Le refoulement consiste en un mécanisme totalement inconscient, que le sujet ne contrôle absolument pas et grâce auquel le psychisme se défend contre les agressions (pulsions) qui viennent de l'intérieur de l'organisme. En effet, le sujet doit se défendre contre la présence en lui d'un désir violent en opposition avec ses « aspirations morales et esthétiques ». C'est pourquoi le sujet refuse de prendre conscience de ses pulsions et ce refus, ce refoulement se marque d'ailleurs par la résistance du patient, lors d'une cure de psychanalyse, de retrouver ces thèmes inconscients. Cette résistance, au cours de la cure, peut se marquer par le silence, le déni, le changement d’orientation des associations, les larmes, par l’oubli ou la non présentation à la séance, … Nécessairement, puisqu’il a employé une bonne part de son énergie pour éviter qu'elles ne surgissent dans sa conscience. Le refoulement porte ainsi sur des représentations douloureuses ou déplaisantes, provoquées par les pulsions sexuelles, car elles sont en contradiction avec le sentiment de dignité personnelle du sujet. En les refoulant, le Moi (partie de la personnalité qui veille à maintenir son intégrité) rend ces représentations inefficaces et se protège. Mais ces représentations refoulées ne disparaissent pas, elles continuent de « travailler » le sujet de manière inconsciente. On peut comprendre alors la résistance que manifeste le patient pour les réactiver, quand il « sent » qu’il s’en approche. Ainsi, la théorie de la psychanalyse est bâtie sur la perception de la résistance qu’oppose le patient quand on essaie de lui rendre conscient son inconscient. Il y a donc résistance pour éviter de faire surgir des thèmes inconscients dérangeants. La résistance explique alors la censure, le refoulement et l’Inconscient. Et c’est cette analyse de la résistance qui va pouvoir révéler, au moins partiellement, le refoulé.

« Je me limiterai ... le traitement la guérit. » (p.27-28)

Ici, Freud évoque l'exemple d'une jeune femme, Elisabeth von R …, afin d'illustrer les notions de résistance et de refoulement. Il s’agit d’une jeune femme qui souffrait d’une grave hystérie et que Freud a soigné en 1892. Il évoque son cas en détail dans les Etudes sur l’hystérie. Cette jeune femme, sans en avoir pris conscience, était amoureuse de son beau-frère. Aussi, quand sa sœur est-elle morte, l'idée qu'elle pourrait l'épouser lui a effleuré l'esprit. Or, le corps inanimé de sa sœur était sous ses yeux et cette pensée révélait un manque avéré de respect de sa part envers sa sœur. Eprouvant immédiatement et spontanément (c’est-à-dire sans recul et sans forcément un jugement moral) un profond sentiment de culpabilité, une représentation intolérable, elle a refoulé, intériorisé cette idée dans son Inconscient, au point de ne plus s'en rappeler du tout, d'où la mise en place d’une résistance quand il s’est agi de retrouver ce thème inconscient. Cependant, son psychisme n'avait pas oublié et son désir (ou ses pulsions) a pris un chemin détourné pour s'exprimer, celui de l'hystérie de conversion d’où les symptômes somatiques. L’hystérie est en quelque sorte un échec du refoulement ou dénote un refoulement partiel, insuffisant, puisque les désirs trouvent ici une voie d’expression somatique par laquelle le refoulé fait retour. Ainsi, les symptômes ne sont ni plus, ni moins que l’indice du retour du refoulé. C'est seulement quand sa résistance a pu être vaincue que le désir refoulé a pu réapparaître et en même temps faire disparaître les symptômes. Avec Anna O., Freud a surtout mis en évidence la décharge de l’affect resté bloqué par sa reviviscence. Ici, il insiste surtout sur l’intégration du refoulé dans la conscience afin de pouvoir y échapper, en tout cas d’échapper à ses symptômes. La reconnaissance des désirs inconscients permet de surmonter le conflit psychique, impossible à dépasser sans prendre conscience des forces et des enjeux en présence. Le refoulement permet de protéger le sujet, puisqu’il s’agit d’un processus de défense, mais en même temps il empêche le sujet, du fait même du refoulement, de surmonter ses désirs inconscients et de les juger, donc de se les réapproprier et de les mettre à distance.

« J'illustrerai ... image du refoulement. » (p.28.).

Pour préciser ce concept du refoulement, Freud va nous en donner une image. Le refoulement est quelque chose dont on ne veut pas avoir conscience. Il représente le processus majeur qui régit le rapport de la conscience à l'Inconscient, sous la forme d'une censure, qui va résister au retour du refoulé. Il représente une sorte de moyen terme entre la fuite, qui n'est pas possible (comment se fuir soi-même ?) et la condamnation du Surmoi (nous préciserons ce concept un peu plus loin). On en refuse donc l'accès à la conscience. L’individu qui dérange, dans l’exemple pris par Freud, ce sont les désirs inconscients. Les « auditeurs vigoureux » correspondent au processus du refoulement. Enfin, les chaises adossées contre la porte sont les processus de défense mis en place par le psychisme et qui correspondent à cette fameuse « résistance » qui se manifeste y compris dans la cure de psychanalyse, c’est cette résistance qui protège notre conscience, en empêchant le retour du refoulé. La résistance représente une force psychique qui sans doute s’est mise en œuvre au moment du « traumatisme » ou au moment de la survenue de l’idée inconciliable avec la conscience et qui s’oppose par la suite à la prise de conscience de ce fait psychique refoulé, puisque justement son rôle consiste à empêcher le retour du refoulé. Il faut ainsi imaginer une barrière entre notre conscience et notre inconscient et qui forme une censure. L’inconscient ne représente donc pas une conscience affaiblie, ni une forme de mauvaise foi (un mensonge à soi-même).

 

« C'est en cela … tout le reste inabordable. » (p.28-29).

Freud va alors se démarquer des autres pratiques. Tout d'abord, il insiste sur le fait que le dédoublement de la personne ne vient pas d'une déficience mentale, mais trouve son origine dans l'opposition, uniquement psychique, de la conscience et de l'Inconscient. Tous nous subissons ce conflit psychique et pourtant n'en sommes pas hystériques et ne vivons pas sur « deux modes de la conscience » : une lucide et une hypnoïde ou inconsciente. Il y a donc d'autres causes à l'hystérie. Mais ce conflit est une de ces causes. D’où l’hypothèse du refoulement, mise à l’épreuve lors de la cure. Toutefois, le refoulement en tant que tel n’est pas observé, c’est une production théorique, une hypothèse pour expliquer, comprendre, voire guérir des phénomènes psychiques tels que ceux de l’hystérie. Il nous faut néanmoins aborder ici la deuxième topique énoncée par Freud, certes en 1920, donc postérieurement à cet écrit, mais qui va ici nous éclairer.

Cette deuxième topique est constituée du Ça, du Moi et du Surmoi et constitue l’appareil psychique. Ces instances ne sont pas forcément en correspondance avec les qualités de la conscience. Le Moi par exemple est à la fois conscient et inconscient.

Le Ça : il contient toutes les charges pulsionnelles et tend à satisfaire ses besoins en se conformant au principe de plaisir. Tous les processus qui se déroulent dans le Ça n'obéissent pas aux lois logiques de la pensée. Le Ça ne connaît pas le principe de non-contradiction. Il est également amoral, il ignore les jugements de valeur. Il est à noter qu'au début de la vie de l'individu, le psychisme est uniquement constitué par le Ça, c’est-à-dire par les pulsions (cf plus haut le stade du narcissisme). Le Moi n'apparaît que lorsque l'individu est capable de faire la distinction extérieur/intérieur. Le Ça est inconscient, irrationnel et primitif, mais il continue à exercer son influence tout au long de l'existence de l'individu (cf S. King). Il représente un grand domaine psychique qui échappe à la connaissance du Moi.

Le Moi : c'est une différenciation du Ça, qui a subi des modifications sous l'influence directe du monde extérieur et par l'intermédiaire de la conscience, qui permet la perception. Ainsi, le Moi perçoit à la fois l'excitation du dehors par la perception (puisqu'il est conscient) et aussi celle de l'intérieur de son organisme (partie inconsciente du Moi). Cependant, le Moi a remplacé le principe de plaisir par le principe de réalité. Il tente d'avoir la haute main sur les pulsions et, à la différence du Ça, il s'efforce d'être moral, raisonnable et prudent.

Le Surmoi : Il est inconscient. Il a pour fonction de surveiller et de menacer le Moi. Il est sa conscience morale et dicte les lois qui déterminent son comportement. Il se constitue à partir de deux facteurs biologiques importants : l’état d'impuissance et de dépendance infantiles (physique et psychologique) que l'homme subit pendant un temps assez long. Les parents représentent la perfection et l'enfant craint le retrait de leur amour, ce qui implique qu'il se soumet à l'autorité parentale, qui va s'intérioriser sous forme de Surmoi : la crainte du monde extérieur est remplacée par celle du Surmoi. En fait, il s'opère une identification entre le Moi et un Moi étranger, que Freud a d'abord appelé l'Idéal du Moi, et qui représente la perfection des parents, auxquels il va tenter de ressembler, mais en n'en gardant que le côté sévère (et non la sollicitude). Le Surmoi est inconscient et apparaît vers l'âge de 4 ans, suite au refoulement du complexe d’Œdipe (le petit garçon opère une identification renforcée à son père et veut donc prendre sa place auprès de sa mère, et inversement pour la petite fille). Ainsi, il a pour but de régler les rapports de l'individu au groupe par un processus d'intériorisation des règles : il est le délégué de la société au sein de l'individu. Il a également pour but de tenir en échec les pulsions en réagissant énergiquement contre les choix d'objets faits par le Ça. Le Surmoi est hyper moral, d'où parfois le développement du sentiment de culpabilité, qui dénote une tension entre le Moi et le Surmoi, comme dans l'exemple ici cité par Freud, celui d’Elisabeth von R … . L'angoisse réelle, vis-à-vis du monde extérieur et de la perte d'amour, est remplacée par une angoisse morale. Mais en fait, cette conscience morale consiste en une agression intériorisée, puisque l'agression n'est pas permise (par la société) envers les autres, elle se retourne contre le Moi. Le Surmoi permet donc à la civilisation de dominer l'agressivité par l'auto-surveillance de l'individu lui-même. Ainsi, le Moi doit servir trois maîtres : il doit représenter les exigences du monde extérieur, essayer de rester le serviteur du Ça et l’exigence de la vie pulsionnelle tout en apaisant les conflits du Ça avec la réalité, et enfin se soumettre au Surmoi qui lui impose des règles de comportement sans se soucier des difficultés opposées par le Ça et le monde extérieur.

Cette deuxième topique (pour rappel, la première topique est constituée de la conscience, du préconscient et de l’Inconscient) révèle que l'Inconscient représente l'essentiel de la vie psychique de l'individu et montre le drame qui se joue à l'intérieur de ce dernier : la coexistence en lui de désirs inconscients inconciliables avec le désir de s’adapter à la réalité. Quand les tensions sont trop grandes, apparaissent des dysfonctionnements comme les névroses, dont fait partie l'hystérie. Le Moi se trouve alors débordé et ne parvient plus à réguler les différentes exigences de son psychisme, il lui faut des échappatoires. Or, sous hypnose, les « explications » ne peuvent émerger. En effet, sous hypnose, le refoulement ne peut s’exprimer réellement, puisque toute forme de résistance se trouve estompée. Or, c’est justement la résistance qui « fait signe » vers le refoulé. Donc sans résistance, il ne peut y avoir de réel accès au refoulé, et il apparaît donc impossible dans ce cas de s’en libérer. Il s’agit d’un autre argument contre l’hypnose.

« Le résultat ... l'on triomphe du désir. » (p.29 à 31) »

Il s'agit maintenant de montrer la relation entre les symptômes et le refoulé. En effet, lors d'une névrose, par exemple, le malade manifeste certains symptômes d'ordre somatique. Quel est le lien avec le psychisme et ce qui a été refoulé ? Justement, nous dit Freud, comme le malade a refoulé des désirs ou des représentations désagréables, celles-ci ne disparaissent pas de l'Inconscient et vont employer toute leur énergie pour être réactivées, surtout quand elles sont très fortes. Pour rappel, l’Inconscient n’est pas soumis au temps, les désirs refoulés ne « vieillissent pas », ils se maintiennent tels quels. En reprenant l’exemple de la personne perturbatrice, Freud illustre bien l’idée que le perturbateur, ici le désir inconscient, n’est pas éliminé parce qu’il est refoulé, parce qu’il est empêché d’entrer. Il continue à « vouloir » se faire entendre et comme il est empêché, il va se manifester de façon d’autant plus impérieuse, plus forte. La seule façon d’apaiser ce perturbateur, c’est de parlementer avec lui, de le reconnaître, de reconnaître son existence et de le laisser entrer à condition qu’il accepte de ne plus déranger. C’est ce qu’il nous faut faire aussi avec nos désirs refoulés lorsqu’ils sont trop impérieux et viennent perturber notre existence, nous empêchant de la mener sereinement. Le rôle de la psychanalyse est alors de nous aider à « intégrer l’inconscient dans le conscient », mais pour cela il faut accepter d’en prendre conscience et de baisser les résistances. Il ne s’agit pas de rendre conscient tout l’inconscient, ce qui serait une tâche impossible. De la même façon, il ne s’agit pas de supprimer le refoulement. Refouler est normal, même essentiel à la vie humaine : c’est parce que nous refoulons nos désirs, parce que nous n’obéissons pas toujours au principe de plaisir, parce que nous renonçons au fantasme infantile de toute puissance, que nous pouvons vivre avec les autres. Il ne s’agit donc ici que de « reconnaître » les désirs refoulés qui nous perturbent au point de provoquer des névroses. En réalité, ce n’est pas tant le refoulement qui est problématique, mais plutôt « l’échec » du refoulement, les névrosés : « n’ont pas réussi à refouler l’idée à laquelle est lié leur désir insupportable » (p.30). Les symptômes névrotiques sont les indices du retour du refoulé. En effet, les désirs (mal) refoulés vont donc tenter de resurgir, mais pour passer la censure, ils vont revenir de façon travestie, méconnaissable. C'est pourquoi, suite au refoulement, un conflit peut naître entre le Moi et le Surmoi : c'est la névrose, avec ses symptômes, lesquels constituent un compromis entre le désir refoulé et la défense imposée par le psychisme contre ce désir. Ou alors, le refoulé revient, également travesti, pour échapper à la censure, sous la forme des rêves et des actes manqués (nous en parlerons dans la 3ème leçon). Ainsi, tout le travail de l'analyse va consister à chercher ce qui se dissimule derrière les symptômes, pour faire émerger ces désirs refoulés. Ces symptômes, étant les substituts des désirs refoulés, ceux-ci sont donc sous-jacents. Or, si le patient les a refoulés, c’est parce qu'il les trouvait incommodants. Lorsqu'ils reviennent travestis, le sentiment de malaise continue donc à persister, d'où par exemple les situations d'angoisse. L’angoisse correspond à une pulsion sexuelle non satisfaite, elle en est un phénomène de substitution. Et justement, l’angoisse n’est pas souvent l’angoisse vis-à-vis du monde extérieur, mais vis-à-vis du monde intérieur. L’angoisse traduit la peur du retour du refoulé, elle est une alerte qui protège le sujet. Ainsi, dans l’agoraphobie, ce n’est pas tant des autres que le sujet a peur, mais de lui-même : il craint, évidemment inconsciemment, que ses représentations dérangeantes refoulées ne ré-émergent au milieu des autres. Donc pour se protéger lui-même, paradoxalement en apparence, il angoisse et reste chez lui : il forme alors des symptômes afin d’éviter justement l’apparition de l’état anxieux (d’où par exemple ces gestes en apparence absurdes). Ce sont donc les fixations pulsionnelles, qui suscitent les troubles psychiques, justement parce que ces fixations sont inconscientes et dérangeantes. Le traitement psychanalytique va permettre (de désinvestir ces processus primaires, c’est-à-dire les fixations pulsionnelles, et va tenter de les détourner de leur objet de satisfaction primitif (ou primaire), objet de satisfaction qui peut être auto-érotique ou porté sur un objet extérieur, comme par exemple dans le fétichisme. C’est donc) le « dérefoulement », c’est-à-dire le fait de retrouver ces fixations pulsionnelles, de les « sortir » de l’inconscient et de les « réintégrer » (p.31) dans la conscience, qui permet d’accéder à ce « réel = X », à ce réel pathogène, et qui permet donc un changement de regard de la part du Moi, comme si ces fixations perdaient leur prépondérance du fait de leur réappropriation par le sujet, un peu comme si elles devenaient secondaires ou comme si elles passaient à un autre niveau grâce à cette mise à distance, donc à cette prise de conscience. Ce passage à un autre niveau, à un « second » niveau (comme on parle de 1er et de 2nd degré) est ce que l’on appelle en psychanalyse un processus de secondarisation, qui permet de donner un sens à ce qui n’en avait pas auparavant. En effet, lorsque le désir inconciliable est inconscient, il « travaille » le sujet, mais ce dernier ne peut pas se battre contre lui, ni s’y opposer puisqu’il ne le connaît pas, d’où l’impossibilité d’une quelconque maîtrise des représentations rejetées. C’est en surmontant ce désir rendu conscient grâce à la cure que le sujet peut espérer guérir.

Cependant, une fois parvenus à la conscience, ces désirs peuvent être acceptés et donc assumés, ou dérivés vers d'autres buts. Nous reviendrons sur la sublimation dans la 5ème leçon. Enfin, si ces désirs sont inacceptables, en prendre conscience permet de s'en détacher en les condamnant explicitement. Le sujet s’en libère par cette réappropriation au fond de lui-même. Ainsi, mis à distance, nous pouvons leur échapper et donc ne plus en souffrir. Nous pouvons même en sortir grandis, car dans ce cas nous avons pu exercer notre jugement moral, qui renvoie l'homme à sa dignité et à sa liberté, et nous pouvons aussi ainsi échapper à l’illusion sur nous-même et à l’ignorance de nous-même. Il nous faut souligner ici que pour Freud, en aucun cas, l’aspect moral est premier. La cure de psychanalyse ne vise pas à « redresser » moralement les gens. Son premier objectif est de les soigner, en aucun cas de les juger. De toute façon, au moins l’illusion sinon l’ignorance, ne peuvent donner lieu à un jugement moral. La morale n’a de sens et de valeur que pour un être libre et conscient. Notre inconscient ne peut être susceptible de jugement moral. C’est d’ailleurs pour cela que les tribunaux ne condamnent pas les personnes jugées irresponsables. Mais une fois ces désirs « révélés » à la conscience, c’est au sujet de décider ce qu’il en fait.

« Je m'excuse ... Nous allons le voir. » (p.31) = conclusion.

Freud termine cette seconde leçon en précisant qu'il n'a pu entrer dans les détails, mais c’est ce que nous avons essayé de faire ici. Il pose par ailleurs les questions qu'il lui reste à aborder : de quelle nature sont ces désirs, c’est-à-dire les pulsions, qui bien que refoulées parce que insoutenables continuent de nous perturber ? Cela sera envisagé dans la 4ème leçon. Sous quelles formes peuvent-elles se manifester (il s’agit de l’étude du processus de formation des symptômes, abordé dans la 3ème leçon) et à partir de quel moment nous rendent-elles malades (question abordée dans la 5ème leçon) ?

L’existence de processus psychiques inconscients, la théorie de la résistance et du refoulement, le rôle de la sexualité et le complexe d’Œdipe représentent les fondements de la théorie psychanalytique. Nous reviendrons sur le rôle de la sexualité et sur le complexe d’Œdipe dans la 4ème leçon.

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