Spinoza a écrit sur le bonheur et y a même consacré son œuvre principale : l’Ethique.En effet, cette dernière a pour but de nous indiquer la voie pour atteindre à la béatitude. Le bonheur de Spinoza est un bonheur qui pourrait être qualifié d’intellectuel. De fait, il y a un véritable bonheur de la pensée, mais chez Spinoza il ne peut être séparé d’une forme de plénitude corporelle : être heureux, c’est se sentir bien dans le monde parce qu’on a compris le monde et que l’on s’est compris dans ce monde. La béatitude de Spinoza n’est pas la béatitude de l’ascète ou de l’élu délivré de toutes ses attaches corporelles, de celui qui a détaché son âme de son corps. Cette idée est complétement étrangère à Spinoza, il ne s’agit pas de sauver son âme pour une vie éternelle, il s’agit de se sauver ici et maintenant.